Finalistes des événements marquants et faits marquants régionaux de 2001
Provinces de l'Atlantique
La côte de l'Atlantique couverte de glace
Des vends du nord-est ont poussé de la glace de mer le long de la côte nord de Terre-Neuve, immobilisant les navires pendant de longues périodes et entraînant des délais pour le début de la pêche au homard et d'autres types de pêche. Des brise-glaces de la Garde côtière ont dû dégager plusieurs voiliers pris par d'énormes blocs de dérive. Toutefois, la chasse au phoque s'est avérée un grand succès.
La saison des icebergs de l'Atlantique arctique a été calme et relativement courte, durant du 1er avril au 30 juin environ. Il y a eu beaucoup d'icebergs mais des vents persistants du nord-est en ont fait échouer plusieurs contre le littoral du Labrador et de Terre-Neuve. Très peu d'icebergs se sont rendus aux Grand Bancs, évitant ainsi de mettre en péril les activités de forage en mer d'Hibernia ou autres, et aucun n'a dû être remorqué. Il s'agit là d'une bien meilleure saison qu'en l'an 2000, où il avait fallu remorquer 41 icebergs de l'est des Grands Bancs.
Succession de tempêtes hivernales
Durant la tempête d'hiver la plus importante des six dernières années, Charlottetown a reçu 43 cm de neige les 6 et 7 janvier tandis que d'autres parties de l'île en ont reçu jusqu'à 70 cm. Des vents du nord-est soufflant en rafales à plus de 70 km/h ont créé d'énormes bancs de neige. La même tempête a laissé 53 cm de neige à Moncton. Le 21 janvier, une autre tempête a laissé une chute de neige record de 47,5 cm à Halifax.
Une forte tempête a frappé le Nouveau-Brunswick le 6 février, laissant derrière elle 30 à 60 cm de neige. Sur l'Île du Prince Édouard, la tempête, jumelée à des marées hautes, a créé une onde d'environ un mètre de hauteur.
Le 10 mars, une autre tempête a laissé entre 30 et 60 cm de neige sur la partie méridionale du Nouveau-Brunswick. Des vents soufflant de 60 à 70 km/h ont fait apparaître des bancs de neige monstrueux. Le 31 mars au matin, les Néo-Brunswickois ont une fois de plus constaté une autre couche de neige fraîche dont l'épaisseur variait de 20 à 30 cm.
Trop de pluie…
Une tempête qui s'est arrêtée au sud de la Nouvelle-Écosse le 14 mai a provoqué des pluies prolongées dans les Maritimes. Halifax, qui était toute détrempée, a reçu 98,7 mm de pluie en une journée, le record de ses annales qui remontent à 1871. Moncton a suivi de près avec 98,2 mm, un autre record.
Le 30 juin, un orage court mais violent, avec des rafales atteignant 100 km/h, a frappé Fredericton, au Nouveau-Brunswick, brisant des troncs d'arbre, mettant hors circuit des lignes électriques et privant d'électricité 10 000 abonnés. Une pluie abondante et des vents forts ont réduit la visibilité à seulement un mètre dans certaines régions.
… Pas assez de pluie
La vallée de l'Annapolis et le comté de Cumberland en Nouvelle-Écosse ont reçu aux alentours du tiers seulement des pluies habituelles en juillet et en août. À Greenwood, en Nouvelle-Écosse, il s'agissait du deuxième été le plus sec de ses annales en plus de 50 ans, avec seulement 112 mm de pluie. Sydney, en Nouvelle-Écosse, n'a reçu qu'environ 45 % des pluies habituelles en juillet et août.
Cela peut sembler incroyable mais après un hiver de neige record, l'humidité à St. John's au cours de l'été s'est avérée insuffisante. Après cinq semaines très sèches en juillet et en août, alors qu'il était tombé moins d'un quart des pluies habituelles, la ville a été forcée d'émettre des interdictions d'arroser.
Québec
Tempêtes d'hiver et circulation routière chaotique
Le 10 février, une tempête de verglas a frappé le sud du Québec, provoquant des accidents de la route qui ont causé la mort de six personnes. Des vents forts soufflant en rafales à une vitesse aussi élevée que 120 km/h ont privé 300 000 Québécois d'électricité.
Le sud du Québec a de nouveau subi des perturbations de la circulation le 22 mars, alors qu'une autre tempête d'hiver a laissé derrière elle de 20 à 50 cm de neige. Plusieurs routes ont été fermées. Dans la région de Trois-Rivières, la tempête a causé des pannes de courant, des fermetures d'école et des centaines d'accidents de la route. Plus de 40 000 clients d'Hydro-Québec ont été privés d'électricité, dont près de la moitié pendant près de 48 heures.
Lac Saint-Jean - le couloir de tornades du Québec
Le 19 juin 2001, une faible tornade d'une durée d'à peine 30 secondes a frappé près d'Alma, au Lac Saint-Jean (Québec). Animée de vents dépassant les 180 km/h, la tornade a complètement détruit deux maisons, une étable et un garage. Les grands vents ont également endommagé plusieurs toits et déraciné des arbres. Chose étonnante : personne n'a été blessé. Trois semaines plus tard, une deuxième tornade a arraché le toit d'une maison et coupé le courant en différents endroits dans la même région.
Ontario
Hausse du niveau d'eau des Grands Lacs
Le niveau d'eau des Grands lacs s'est amélioré en 2001. Le Lac Supérieur était à son plus bas niveau en 75 ans l'hiver dernier mais, en avril, des pluies et des décharges vraiment abondantes ont entraîné une hausse remarquable. Le Lac Huron était à son plus bas niveau en 35 ans durant l'été, mais des pluies abondantes au début de l'automne ont poussé le niveau d'eau au-delà du niveau de l'an dernier. Le niveau d'eau du Lac Érié était seulement à 20 cm sous la moyenne, demeurant cependant à son plus bas niveau en 35 ans.
La navigation commerciale a été pratiquement arrêtée pendant deux jours après qu'une grosse tempête se soit abattue sur les Grands Lacs le 25 octobre. Des vents continus du sud-ouest d'une vitesse de 75 à 100 km/h ont réduit de 1,5 m le niveau d'eau déjà bas des rivières de Sainte-Claire et de Détroit ainsi qu'à l'extrémité ouest du Lac Érié. Cela a asséché les marinas locales et obligé 50 embarcations à jeter l'encre ou à rester immobilisées aux quais. Le trafic remontant le canal Welland a aussi été interrompu par les grands vents.
Alerte de chaleur
Le 29 juin, la Ville de Toronto a émis sa toute première « alerte de chaleur », mettant en garde contre un risque de mortalité plus élevé de 65 % à 90 % à cause de la chaleur. Le programme met en place des services d'urgence de veille pour aider ceux qui sont le plus vulnérables aux périodes de chaleur, à savoir les sans-abris, les personnes âgées et les handicapés. Le programme a été mis en place juste à temps pour un des étés les plus chauds des annales de la ville. L'aéroport a connu 24 jours où la température dépassait les 30 °C. Plus importantes toutefois ont été les nuits chaudes - il y a eu 14 nuits où la température est restée au-dessus de 20 °C -- la normale étant de cinq par année.
Des maximums absolus de températures dans l'ensemble de l'Ontario ont également contribué à faire de l'été 2001 la saison connaissant la plus grande consommation d'électricité jamais vue. Les demandes les plus élevées ont eu lieu le 24 juillet et les 7 et 8 août.
Période de sécheresse dans le Sud
Au milieu de la saison de croissance, du 23 juin au 15 août, des régions du sud ouest de l'Ontario ont connu les huit semaines les plus sèches jamais enregistrées. Certaines régions ont reçu moins de 15 % des pluies habituelles durant les 54 jours. Sur une période de 82 jours, plusieurs collectivités du sud de l'Ontario n'ont eu aucune pluie significative (10 mm ou moins). Pour envenimer les choses, au même moment, certaines localités ont connu 21 jours de températures au-dessus de 30 °C, comparativement au nombre total habituel de sept en saison estivale.
Durant le mois de juillet, la vallée de l'Outaouais a enregistré moins de la moitié de ses pluies habituelles. À l'aéroport d'Ottawa, les précipitations mensuelles de pluie ont été les deuxièmes plus basses des annales, seulement 10 mm au-dessus de la quantité la plus faible jamais enregistrée en juillet. Les pluies d'été étaient inégales, ce qui signifie qu'une région pouvait recevoir un déluge tandis qu'une région avoisinante pouvait rester desséchée. Le 14 août, la rivière des Outaouais, la deuxième plus longue de l'Ontario, était à 11 cm de son niveau le plus bas en 50 ans.
La pire tempête de l'Ontario
Le 31 juillet, des vents de 100 km/h ont arraché le toit d'un centre communautaire de la ville de Fort Francis dans le nord-est de l'Ontario. Les vents forts, qui ont peut-être produit une tornade, ont arraché des centaines d'arbres, ont fait tomber des lignes d'énergie électrique et ont perforé des caravanes flottantes. Des pluies plus abondantes et des vents plus forts ont provoqué de grosses inondations. Des centaines de propriétaires de chalet et de vacanciers au nord de la rivière à la Pluie ont été privés d'électricité.
Provinces des Prairies
Un temps bizarre à Calgary
Les conducteurs entre Red Deer et Calgary ont fait face à un obscurcissement inhabituel le 19 mai, quand le vent a soulevé la couche arable des champs. Le mur aveuglant de terre a contribué à un carambolage de 15 voitures, à environ 70 km au nord de Calgary. Deux heures plus tard, les conditions sont passées de l'obscurcissement au voile blanc alors qu'une tempête de neige anormale faisait rage à Calgary.
Des orages d'été amènent des grêlons gros comme des balles de golf ainsi que des inondations
Le 27 juin, Neepawa, au Manitoba, a reçu plus de 125 mm de pluie en six heures. Le déluge a eu comme résultat une intervention d'urgence pour lutter contre l'inondation soudaine forçant l'évacuation de 35 résidents.
Des grêlons de la taille d'une balle de golf sont tombés sur Regina le 14 juillet pendant un violent orage d'une heure qui a donné lieu à des rafales de 107 km/h et à 41 mm de pluie, inondant passages inférieurs, chaussées et sous-sols.
Une tempête qui n'arrive qu'une fois aux 25 ans s'est produite le 16 juillet au sud du Manitoba, perturbant la circulation routière, endommageant les cultures et causant des inondations soudaines. À Winnipeg, là où la partie nord de la ville a reçu entre 60 et 70 mm de pluie, le déluge a fait pression sur les réseaux d'égouts et inondé les rues et les sous-sols. La ville a procédé à 150 interventions d'urgence sur les lieux.
Les 28 et 29 juillet, une tempête de 15 heures a fait tombé plus de 100 mm de pluie dans la région d'Edmonton et de Leduc. À Leduc, plus de 100 sous-sols ont été inondés et un mètre d'eau a recouvert certaines routes. Le 28 juillet, à l'aéroport d'Edmonton, il est tombé 101,4 mm de pluie, battant le record précédent de 75,6 mm en 24 heures en 1990.
Absolument sec et encore plus sec …
Pendant 12 mois, de septembre 2000 à août 2001, la région comprenant Lethbridge, Medicine Hat, Kindersley, North Battleford, Saskatoon, et Yorkton a reçu de la moitié à un tiers de ses précipitations habituelles. Dans le cas de Kindersley et de Saskatoon, il s'agissait de la période la plus sèche de leurs annales. Kindersley a établi un record pour la pluviosité la plus faible jamais enregistrée en août. Seulement 1,2 mm ont été enregistrés pour le mois, ce qui représente la période la plus sèche de ses annales qui remontent à 1913. Certains endroits du sud et du centre de la Saskatchewan n'ont jusqu'à présent pas connu de précipitations adéquates depuis trois ou quatre ans.
Le sud de l'Alberta a connu la période de 12 mois la plus sèche (de septembre 2000 à août 2001) jamais enregistrée depuis 50 ans. Lethbridge et Medicine Hat n'ont pratiquement pas eu de pluie en août 2001. Pendant la saison de croissance, d'avril à août, les sites ont reçu environ 100 mm de pluie, moins de la moitié de ce qu'ils reçoivent habituellement et un niveau très bas pour une saison de croissance.
Plusieurs stations du sud de l'Alberta ont connu les deux années consécutives les plus sèches de leurs annales. Par exemple, à Taber, en Alberta, les précipitations totales sur 24 mois ont été de 436 mm, ce qui ne représente que 54 % de la quantité habituelle.
Une canicule de fin de saison
Les 24 et 25 septembre, une vague de chaleur de fin de saison a saisi l'Alberta durant laquelle sept records provinciaux ont été battus. La température à Calgary a atteint 31,9 °C, battant le record de 31,1 °C établi en 1922. Lethbridge a atteint la température incroyable de 35,7 °C - plus de cinq degrés de plus que le record précédent. La chaleur a provoqué en outre le bourgeonnement prématuré des épinettes et des pins.
Colombie-Britannique
Le désert de Gobi projette du sable sur la Colombie-Britannique
Des nuages de poussière sont passés à travers les basses terres du Fraser et à l'intérieur de la Colombie-Britannique durant la fin de semaine de Pâques. Chose incroyable, les fines particules ont été identifiées comme étant du sable provenant du désert de Gobi! Les vents ont transporté le nuage de poussière sur 15 000 km après avoir été attisé par un orage en Mongolie et dans l'ouest de la Chine durant la première semaine d'avril.
De violentes tempêtes
Des pluies abondantes à la fin de juin ont provoqué plusieurs glissements de terrain importants dans la région de la rivière de la Paix. Environ un mois plus tard, il est tombé près de 200 mm de pluie dans la région de Fraser-Fort George du centre et du nord-est de la Colombie-Britannique. Des pluies torrentielles ont balayé des routes et des ponts en plus de laisser des campeurs en plan. À Tumbler Ridge, plus de 35 planteurs d'arbres ont dû évacuer leur campement le 19 juillet lorsque le niveau d'eau d'un ruisseau à l'extrémité de la ville a soudainement monté. Des inondations, des glissements de terrain et des coulées de débris ont continué pendant quelques semaines.
Des insectes menacent les forêts de pins
Des conditions météorologiques extrêmes et inhabituelles ont fait apparaître une quantité exceptionnelle d'insectes par tout le Canada en 2001. La diminution des incendies de forêt et les hivers cléments qu'a récemment connu la Colombie Britannique ont permis à l'altise noire de causer d'énormes dommages aux pinèdes. Plus de 100 millions d'arbres d'une valeur de 4 milliards $ en bois‑d'œuvre sont en péril. En règle générale, les infestations causées par les altises sont résorbées après quelques semaines de températures de -40 °C, mais le dernier hiver véritablement froid du centre de la Colombie-Britannique remonte à 1982.
Le Nord
Un orage affaisse le plus gros ponceau au monde
La route de l'Alaska a été fermée pendant deux jours à la suite de pluies abondantes au sud de Watson Lake, au Yukon, qui ont causé le 5 juin l'affaissement d'un ponceau géant. Ce dernier, installé en septembre 1998 au coût d'environ 11 millions $, avait été annoncé alors comme le plus gros au monde, mesurant 23,3 m de largeur, 8,2 m de hauteur et 25 m de long.
Vague de chaleur à Iqaluit
N'étant pas en reste de leurs voisins du Sud souffrant de la chaleur, les résidents d'Iqaluit ont éprouvé des températures parmi les plus chaudes jamais connues en juillet. La vague de chaleur de l'Arctique a entraîné une course aux ventilateurs électriques et à la crème glacée. Malheureusement, les résidants étaient également incommodés par la fumée provenant de grands incendies de déchets au dépotoir municipal, conséquences d'une grève de trois mois des éboueurs. Les configurations des pluies étaient aussi inhabituelles. Selon des annales de plus de 50 ans, juillet a été le troisième mois le plus sec avec seulement 14,6 mm de pluie, et août le deuxième plus humide avec 123,8 mm de pluie.
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