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Services métérologiques pour les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver
- 2.0 Services météorologiques
- 3.0 Gestion et administration du projet des services météorologiques
- 4.0 Infrastructure des services météorologiques
- 5.0 Besoins météorologiques du COVAN
- 6.0 Besoins météorologiques en lien avec les services fédéraux essentiels et d’autres services gouvernementaux
- 7.0 Services météorologiques pour d’autres clients
- 8.0 Développement de technologies de prévision
- 9.0 Recherches météorologiques en vue des Olympiques / SNOW-V10
- 10.0 Formation et perfectionnement des prévisionnistes
- 11.0 Télécommunications et données météorologiques
- 12.0 Mise hors service et legs
- 13.0 Communications et médias
- 14.0 Aspects financiers
- 15.0 Leçons apprises, recommandations et héritage
- 16.0 Résumé
4.0 Infrastructure des services météorologiques
4.1.1 Lieux d’observation météorologique sur les sites de compétition
4.1.2 Lieux ’observation météorologique fédéraux et autres
4.1.3 Activités de surveillance et maintenance
4.2.3 Radiomètre profileur hyperfréquences
4.2.4 Autres technologies d’observation et instruments (SNOW-V10)
4.2.5 Programme élargi d’observation en altitude
4.3.1 Centre principal de prévision pour les Olympiques
4.3.2 Directeur météorologique du COVAN
4.3.3 Bureaux de prévision sur les sites de compétition
4.3.3.2 Centre des sports de glisse de Blackcomb
4.3.3.3 Callaghan – Ski de fond et biathlon
4.3.3.4 Callaghan – Saut à ski
4.3.3.5 Cypress Mountain – Ski acrobatique
4.4 Ententes sur les mesures d’urgence relatives aux prévisions et aux données
4.4.1 Fil de nouvelles pour les clients (Dorval)
4.4.2 Opérations de prévisions publiques (Edmonton)
4.0 Infrastructure des services météorologiques
Le concept global de soutien météorologique aux Jeux de 2010 englobait un bureau central de soutien aux prévisions fonctionnant 24 heures par jour, situé à l’intérieur du Centre de prévision des intempéries du Pacifique; cinq bureaux de services météorologiques attitrés à chaque site de compétition, y compris deux à Whistler-Blackcomb (épreuves de ski alpin et Centre des sports de glisse), deux dans la vallée Callaghan (épreuves de combiné nordique et de saut à ski) et un autre à Cypress Mountain (surf des neiges, ski acrobatique et saut); un nouveau réseau de 21 sites d’observation météorologique automatisée en surface pour les sites extérieurs, rapportant les conditions locales toutes les heures ou plus fréquemment (parfois toutes les minutes), auxquels s’ajoutent 15 systèmes d’observation régionale en dehors des sites nouvellement installés ou mis à niveau et d’autres systèmes d’observation météorologique spécialisés pour les événements spéciaux, pour un total de plus de 60 nouveaux systèmes d’observation météorologique pour les Jeux. D’autres données météorologiques en temps réel ont été obtenues d’un radar Doppler situé à proximité de l’autoroute Sea to Sky, près de l’entrée du site Callaghan, d’un profileur de vent, d’un radiomètre profileur hyperfréquences, d’un programme élargi d’observation en altitude dans la région, d’un réseau de 24 caméras vidéo installées sur les sites de compétition, réparties dans le corridor Sea to Sky et dans la région de Vancouver, de même qu’un large éventail d’instruments plus spécialisés fournis par les participants de SNOW-V10.
Les modèles de prévision spécialisés à haute résolution et les méthodes de réduction d’échelle ont été mis au point et appliqués à diverses échelles afin de permettre une résolution à l’échelle locale pour les sites de compétition locaux. La division de la recherche en prévision numérique du temps, située au même endroit que le Centre météorologique canadien, était l’organisme directeur à cet égard.
L’information et les prévisions générées à partir de cette infrastructure ont été communiquées aux utilisateurs par l’entremise d’INFO 2010, selon la forme et le moment dictés par les autorités des Jeux olympiques, ainsi que par d’autres méthodes convenant aux organismes de soutien, au besoin.
Le personnel du centre principal des opérations du COVAN a donné des séances d’information personnelles à la haute direction des opérations du COVAN , et au Comité international olympique, lorsque nécessaire. Le prévisionniste principal ou son délégué au centre de prévision POD a offert un soutien personnel aux organismes fédéraux de services essentiels aux Jeux, y compris en matière de sécurité et de transport. D’autres conseils ont été prodigués au besoin, et un soutien a également été offert aux autres organismes fédéraux de services essentiels, particulièrement à l’Agence de la santé publique du Canada. Voici une présentation détaillée des systèmes d’observation et de l’infrastructure de prévision ayant utilisé la suite complète des nouvelles observations qui ont été rendues accessibles au cours des phases I et II.
4.1 Surveillance en surface
La planification du réseau de surveillance en surface a commencé en 2004. L’installation d’un réseau de cinq stations météorologiques automatisées principales et de deux stations supplémentaires sur les sites extérieurs du COVAN s’est achevée à la fin de l’hiver 2005, puisque l’on avait reconnu qu’une période suffisamment longue était nécessaire pour l’enregistrement des données requises en vue de générer des statistiques d’extrants de modèle pouvant être mis à jour (UMOS) pour ces emplacements, et pour recueillir un ensemble de données raisonnables pour la climatologie. Le COVAN a fourni le capital pour la construction et l’installation et a versé une cotisation annuelle à Environnement Canada pour maintenir et exploiter ces stations.
D’après une évaluation des caractéristiques du réseau, y compris de l’ensemble des observations et de la densité des observations utilisées lors des Jeux olympiques précédents, un modèle préliminaire de réseau d’observation financé par le fédéral a été mis au point. À la suite de consultations avec le comité directeur scientifique pour 2010 à l’automne 2004 et au printemps 2005, un plan définitif a été préparé et approuvé à l’été 2005. Les modifications et les ajouts ont été effectués au cours de la phase II, d’après les commentaires des responsables des fédérations internationales de sports, des gestionnaires des sites de compétition, des prévisionnistes pour les Jeux olympiques et, enfin, des scientifiques de SNOW-V10. Le réseau de stations automatisées pour les Jeux olympiques a été nommé OAN (de l’anglais Olympic Autostation Network).
4.1.1. Lieux d’observation météorologique sur les sites de compétition
Les observations météorologiques ont été obtenues depuis 21 emplacements sur les cinq sites de compétition extérieurs du COVAN et dans les locaux d’un site de compétition intérieur (Centre olympique/paralympique de Vancouver). Il y avait trois types de systèmes sur les sites de compétition : principal, supplémentaire élargi et supplémentaire. Au fur et à mesure que les sites étaient prêts, d’autres appareils d’observation météorologique supplémentaires étaient installés sur chaque site, en fonction de la nature du sport et de ses besoins particuliers.
Chaque système d’observation météorologique officiel au Canada est associé à un code d’identification de trois ou quatre lettres, et presque tous les systèmes installés pour les Jeux ont un code commençant par la lettre V. Les stations principales d’observation météorologique en surface de la série V ont été dotées des mêmes équipements que les stations du réseau de stations climatologiques de référence modernisé du Canada, avec communications en temps réel. Les stations supplémentaires, au besoin, permettaient de mesurer des sous-ensembles pertinents de la suite de stations climatologiques de référence.
Les stations principales prenaient en charge la suite complète d’instrumentation requise pour les prévisions et la climatologie pendant la période des Jeux et comportaient des capteurs afin de mesurer :
- la vitesse et la direction du vent;
- la température et l’humidité;
- les précipitations;
- l’épaisseur de la neige;
- la pression atmosphérique;
- la température de la neige.
Les stations supplémentaires additionnelles permettaient généralement de mesurer :
- la direction et la vitesse du vent;
- la température et l’humidité;
- la température de la neige, ou la visibilité, ou l’épaisseur de la neige.
Les stations supplémentaires permettaient de mesurer la vitesse du vent, la direction du vent, la température et l’humidité.
Whistler Creekside
Station VOA – Whistler Pig Alley (près du sommet de la piste de descente des hommes) (station principale)
Station VOH – Whistler High Level – vent et température, au sommet de la piste de descente des hommes (station supplémentaire)
Station VOL – Whistler Mid Level – près du tiers inférieur de la piste de descente olympique située entre les stations météorologiques automatisées de Whistler Mountain Low Level et Whistler Mountain High Level. Les pistes olympiques de descentes des hommes et des femmes sont situées des deux côtés de ce site. (Station supplémentaire additionnelle)
Station VOB – Whistler Creekside – près de la base de la piste de descente (station principale)
Station VOT – Whistler Creekside Timing Flats (station supplémentaire additionnelle)
Centre des sports de glisse
Station VOC – Aux quartiers de NAVCAN à Nesters (station principale) – Cette station a été installée plusieurs années avant que ne commence la construction du Centre des sports de glisse et servait d’indicateur pour le site jusqu’à ce que la construction de la piste soit terminée.
Station VOI – Ce système automatisé a été placé au sommet du site du Centre des sports de glisse, situé sur le côté Blackcomb de la vallée Fitzsimmons Creek (station principale).
Station VON – Base du Centre des sports de glisse (station supplémentaire)
Parc olympique et paralympique de Whistler
Station VOD – Station principale de Callaghan Valley
Station VOF – Callaghan Valley Biathlon High Level (station supplémentaire additionnelle)
Station VOK – Callaghan Valley Cross Country High Level (station supplémentaire additionnelle)
Station VOV – Callaghan Valley Low Level (point d’élévation inférieur des parcours nordiques et de ski de fond) (station supplémentaire additionnelle)
Station VOW – Callaghan Valley Ski Jump Top (station supplémentaire)
Station VOX – Callaghan Valley Ski Jump Bottom (station supplémentaire)
Station VOY – Callaghan Valley Biathlon (station supplémentaire)
Cypress Mountain
Station VOE – Cypress Bowl North (station principale)
Station VOG – Cypress Bowl South (station supplémentaire)
Station VOZ – Cypress Bowl Freestyle (station supplémentaire)
Station VWG – Cypress Bowl Grandstand (station supplémentaire) – Cette station a été installée quelques jours avant la cérémonie d’ouverture et avait pour but d’avertir les responsables des Jeux et du site de conditions de grands vents dans les secteurs plus exposés et plus élevés de la demi-lune et du site de surf des neiges/skicross.
Station VWB – Cypress Bowl Snowboard (station supplémentaire)
Sites urbains
Station VWC – Vancouver Hillcrest (station supplémentaire)
Image : Station météorologique VOC - Whistler - Nesters
4.1.2 Systèmes d’observation météorologique fédéraux et autres
Au total, 15 stations météorologiques de surface ont été installées ou mises à niveau à des emplacements situés aux environs du sud-ouest de la Colombie-Britannique et de l’île de Vancouver. Les séries de stations commençant par les lettres W et Y étaient en activité avant la présentation de la candidature olympique, mais ces stations ont été mises à niveau afin de satisfaire aux besoins pendant les Jeux. Les stations V ont été nouvellement installées pour la période olympique. Ces sites ont été complétés par d’autres systèmes d’observation existants dans le secteur des Jeux olympiques, soit le sud-ouest de la Colombie-Britannique, systèmes rendus accessibles par une variété d’organismes, y compris NAV CANADA (l’exploitant du système canadien de navigation aérienne, aussi connu sous le nom de NAVCAN), la Garde côtière, les ministères responsables des transports, de l’environnement et des forêts de la Colombie-Britannique, et la région métropolitaine de Vancouver. Dans de nombreux cas, Environnement Canada a mis à niveau des sites d’observation appartenant à d’autres organismes afin de répondre aux besoins des Jeux olympiques. Ces efforts ont profité à Environnement Canada non seulement en permettant l’accès à une plus grande quantité de données, mais en aidant aussi à faire en sorte que l’on évite le processus long et coûteux d’évaluations environnementales, d’autorisation et de location requis pour installer des systèmes météorologiques dans des emplacements non exploités.
Sites fédéraux
Station WGP – Pemberton
Station WPN – Pemberton Remote Wind
Station VOP – Powell River
Station WSK – Squamish Airport
Station VOJ – Mount Washington
Station VOM – Port Mellon
Station VOU – Qualicum
Station WWA – West Vancouver
Station WSB – Point Atkinson
Station WHC – Vancouver Harbour
Station YVR – Vancouver International Airport
Station WMM – Pitt Meadows
Station VMO – Richmond Operations Centre (Environnement Canada)
Station WWK – White Rock
Station VOO – North Cowichan
Autres sites
Exploités par le Service des forêts de la Colombie‑Britannique
Gwyneth Lake
Toba Camp
D’arcy
Exploités par le ministère responsable des transports de la Colombie-Britannique Cayoosh Summit
Brandywine (station Sea to Sky)
Tantalus (station Sea to Sky)
Eagle Ridge (station Sea to Sky)
4.1.3 Activités de surveillance et maintenance
La surveillance météorologique en surface relevait de la Division de l’observation atmosphérique du Service météorologique du Canada, dans la région du Pacifique et du Yukon. Une entente conclue avec le COVAN a permis la maintenance et l’exploitation continues du réseau d’observation météorologique des sites de compétition.
4.2 Surveillance avancée
Comme ce fut le cas lors de Jeux olympiques précédents, les Jeux olympiques ont profité d’une variété de technologies de capteurs météorologiques. Ces technologies ont d’abord été évaluées en 2005-2006 par le comité directeur scientifique pour 2010. Des recommandations ont été finalisées au printemps 2006, et l’achat a commencé immédiatement après la réception des recommandations définitives. Au départ, le premier équipement à être envisagé et confirmé a été le radar météorologique Doppler. Des études de faisabilité, y compris l’obtention d’un aperçu synthétique à partir de divers balayages en site et d’emplacements, se sont avérées nécessaires afin de s’assurer que l’instrument serait utile malgré la topographie complexe de la région de Whistler; ces études ont été réalisées par le personnel de la section Recherche sur la physique des nuages et du temps violent. L’acquisition d’équipement de surveillance avancée s’est faite en deux étapes : un équipement financé et obtenu au nom du projet des services météorologiques et, ultérieurement, un équipement obtenu pour SNOW-V10.
Équipement de surveillance avancée obtenu au nom du projet des services météorologiques
4.2.1 Radar Doppler
Le Programme national de radars du Service météorologique du Canada ainsi que la section Recherche sur la physique des nuages et du temps violent d’Environnement Canada ont étudié des options pour la construction ou l’acquisition en 2007 d’un radar Doppler à polarisation double. Un gestionnaire de projet local du service de surveillance atmosphérique de la région du Pacifique et du Yukon a été nommé au début de 2007. Avant cela, le projet des services météorologiques avait aidé le Programme national de radars à obtenir des pièces de rechange et des pièces requises tant pour le nouveau radar que pour l’ajout à l’inventaire du Programme national de radars, par l’entremise d’un long processus de soumissions auprès de la Commission de révision des marchés publics d’Environnement Canada et de justification du recours à un fournisseur à source unique. À la suite de la nomination d’un employé de la région au poste de gestionnaire de projet, le projet a accéléré la cadence. La polarisation double a été envisagée pour le radar au départ, mais l’option a été écartée puisque le modèle de radar à utiliser à Whistler ne pouvait être polarisé que par l’application de techniques complexes, et l’on a décidé qu’il n’y avait pas suffisamment de temps pour rendre le radar traditionnel opérationnel et le polariser ensuite.
Image : Frank Mirecki (superviseur responsable de la construction) et son radar.
C’est l’après-midi du 25 février 2009 que l’on a fait fonctionner pour la première fois le radar météorologique Doppler VVO Sea to Sky, grâce au travail des experts sur place qui ont réussi à achever les procédures de traitement du signal. Une variété d’images provenant du radar ont été produites pour une gamme d’utilisateurs, allant des météorologues opérationnels jusqu’au service olympique de radiotélévision à Vancouver (OBSV). Au départ, le radar était accessible par le site Web de l’OMM SNOW-V10, puis les météorologues opérationnels ont pu y accéder à partir du logiciel de visionnement météorologique du Service météorologique du Canada de la région du Pacifique et du Yukon, grâce aux spécialistes du Centre de prévision des intempéries du Pacifique; il a alors été configuré et rendu accessible sur la page météo spécialement conçue pour les Olympiques prévue sur le site Web météorologique national d’Environnement Canada par le personnel du Service météorologique du Canada de la région du Pacifique et du Yukon.
4.2.2 Profileur de vent
En 2006, la Commission de révision des marchés publics d’Environnement Canada a donné son approbation pour l’acquisition auprès d’un fournisseur unique d’un profileur de vent de 915 MHz et d’un système de sondage radio-acoustique (RASS). Le marché a été octroyé à Vaisala Inc., et un profileur de vent en basse atmosphère Vaisala LAP‑3000 a été acheté et installé aux quartiers météorologiques d’Environnement Canada de l’aéroport de Squamish.
Un profileur de vent est un radar Doppler qui fournit des profils verticaux de la vitesse et de la direction horizontales du vent, et la vitesse verticale du vent, jusqu’à une altitude de trois kilomètres au-dessus du sol. Le système de sondage radio-acoustique permet de mesurer les profils de température virtuels jusqu’à 1,5 kilomètre au‑dessus du sol. Le système fonctionne sans surveillance et transmet des données continues, en temps réel, sur les températures virtuelles et le vent atmosphérique.
Cet outil s’est avéré très utile pour les prévisions pendant les Jeux. Dans certains régimes, le radar offrait un avertissement de précipitation à environ 30 minutes d’avis pour la vallée Callaghan et Whistler Creekside. L’appareil fournissait également aux prévisionnistes une indication de l’élévation verticale de la transition des précipitations de la neige à la pluie (la « bande brillante ») et de l’information sur l’intensité des rafales de vent et la stabilité atmosphérique.
4.2.3 Radiomètre profileur hyperfréquences
Un radiomètre profileur Radiometrics MP-3000A a été acquis en 2007, et après quelques essais, a été installé à la base du site Whistler Creekside à l’automne 2008. Les radiomètres profileurs fournissent des profils continus de la température, de l’humidité et de la vapeur d’eau, et il est possible, à partir de certaines mesures, de déduire la hauteur de base des nuages. Les profils de température et d’humidité présentent une précision comparable aux radiosondes cotemporelles, et une précision de loin supérieure à celle des radiosondes dont le temps d’attente est de 12 heures, même si des imprécisions sur le plan de la récupération des données peuvent se produire lorsque les précipitations sont plus importantes. Le radiomètre offre également des profils de l’eau à l’état liquide, lesquels sont essentiels pour établir des prévisions exactes des précipitations. Le personnel de la section Recherche sur la physique des nuages et du temps violent d’Environnement Canada a travaillé à l’élaboration d’un ensemble d’outils de prévision et d’indices permettant des prévisions immédiates optimales des nuages, des précipitations et de la formation de brouillard.
4.2.4 Autres technologies d’observation et instruments (SNOW-V10)
Une fois les sites extérieurs complétés, d’autres capteurs d’éléments météorologiques nécessaires au déroulement des épreuves sportives ont été installés. Il s’agit notamment de capteurs de température de la surface de la neige et de caméras Web numériques, tous deux installés à l’intérieur et à l’extérieur des sites de compétition, aux installations du Service météorologique du Canada disposant d’une alimentation en c.a. D’autres capteurs plus spécialisés ont été installés pour SNOW-V10 entre 2008 et 2010, et ceux-ci seront décrits dans la section SNOW-V10 (section 8).
4.2.5 Programme élargi d’observation en altitude
Au moyen d’un équipement mobile d’observation par radiosonde, un programme d’observation en altitude a été exécuté en 2009 pendant la période olympique du 12 au 28 février (les dates où allaient se tenir les Jeux olympiques d’hiver de 2010), et en 2010, pendant les Jeux. Durant les Jeux (et durant les cinq jours précédant la cérémonie d’ouverture), des ballons-sondes météorologiques ont été lâchés quatre fois par jour depuis le site du Service météorologique du Canada à Whistler–Nesters et depuis la base Comox du ministère de la Défense nationale sur l’île de Vancouver, à environ 100 km en amont (à l’ouest) de Whistler. Les données provenant de la radiosonde ont été assimilées dans des modèles de prévisions météorologiques, mais la meilleure utilisation de ces données était de fournir aux prévisionnistes des renseignements sur l’état de l’atmosphère locale dans la région de Whistler, sur une base relativement fréquente. Les ballons-sondes météorologiques ont été lâchés deux fois par jour depuis Whistler et Comox pendant les Jeux paralympiques.
4.3 Activités prévisionnelles
Comme ce fut le cas aux Jeux de 2006 à Turin, chaque site extérieur était doté d’un bureau météorologique indépendant, où travaillaient des prévisionnistes qui préparaient des prévisions locales hautement détaillées, adaptées aux épreuves sportives qui se tenaient aux sites. Ces bureaux recevaient l’appui du centre de soutien météorologique olympique, le centre de prévision POD, situé dans le Centre de prévision des intempéries du Pacifique. Le centre de prévision POD était exploité 24 heures par jour, 7 jours par semaine, pendant les 10 jours précédant le début des Jeux, et ensuite, tout au long des Jeux olympiques et paralympiques.
4.3.1 Centre principal de prévision pour les Olympiques
Exploité 24 heures par jour, 7 jours par semaine, le centre de prévision POD avait pour principale mission de coordonner la perspective synoptique des prévisionnistes assignés aux sites, de préparer des prévisions et des renseignements météorologiques à l’appui des organismes fédéraux essentiels et des autres organismes œuvrant à l’appui des activités associées aux Jeux, et de fournir des séances d’information aux responsables des organismes appuyant les Jeux, au besoin. Le météorologue en chef de l’équipe de prévision assignée aux sites travaillait généralement par quart, sur place. Six autres météorologues étaient membres de l’équipe du centre de prévision POD et offraient un soutien en matière de prévision et un encadrement relativement aux sites de compétition 24 heures par jour, 7 jours par semaine, pendant les Jeux, et pendant les épreuves préparatoires en 2009.
4.3.2 Directeur météorologique du COVAN
Travaillant en fonction de la demande pendant les Jeux et les épreuves préparatoires (chaque jour, généralement de 5 h à 23 h pendant la période des Jeux et sur une période un peu plus brève pendant les Jeux paralympiques), le directeur météorologique du COVAN travaillait au centre principal des opérations du COVAN . Ce poste était occupé par le météorologue en chef des Jeux olympiques d’hiver de 2010 et un directeur météorologique adjoint. Le mandat du directeur météorologique était de répondre aux besoins du COVAN et des organisations sportives qui souhaitaient obtenir de l’information météorologique, généralement au moyen de séances d’information de routine ou ponctuelles, et de fournir des renseignements en lien avec la météorologie à la direction du COVAN, ainsi qu’au Comité international olympique et aux autorités sportives, au besoin, aux fins de planification et de prise de décisions. Bien qu’il ne s’agissait pas d’un poste exigeant la préparation de prévisions proprement dit, des prévisions quotidiennes pour la fabrication de neige ont été produites par le directeur météorologique, au nom du COVAN, à compter du 1er octobre 2009, jusqu’au début janvier, moment où cette fonction a été déléguée au centre de prévision POD.
4.3.3 Bureaux de prévision sur les sites de compétition
Pendant la phase précédant les Jeux olympiques, de 2006 à 2009, les stages sur les prévisions qui ont eu lieu sur les sites dépendaient de la disponibilité ou de la présence d’abris de base, à tout le moins, sur les sites de compétition, disposant d’un accès à une alimentation en c.a. et à Internet. Les prévisionnistes travaillaient à divers endroits, y compris dans des roulottes dans la vallée Callaghan, dans l’édifice des services techniques au-dessus du Roundhouse de Whistler-Blackcomb, et dans l’ancien pavillon de ski, à Cypress Mountain. Ultimement, un espace fixe sur chaque site a été réservé pour la période des Jeux. Chaque bureau sur les sites extérieurs était doté de trois météorologues. En tout temps, pendant les Jeux et les épreuves préparatoires, deux météorologues étaient en fonction, alors que le troisième se reposait, ou profitait souvent de l’occasion pour regarder certaines épreuves ou participer à certaines activités sociales des Jeux olympiques. Au moins six prévisionnistes ont été formés pour chaque site de compétition; ainsi, on s’assurait d’une dotation adéquate pendant les Jeux olympiques et paralympiques en prévoyant des remplaçants en cas de maladie ou de retrait de l’équipe.
4.3.3.1 Whistler Creekside
Pendant les années de stage (2006-2009), Whistler‑Blackcomb a fourni des locaux dans l’édifice des services techniques de Whistler situé à quelque cent mètres du départ au sommet de l’éventuelle piste de descente des hommes. Tranzeo Limited a offert un service Internet sans fil de 1 mégaoctet par seconde permettant l’accès aux données météorologiques d’Environnement Canada. À un peu plus de 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce bureau était le centre de prévision le plus élevé en altitude au Canada. En 2009, les prévisionnistes ont pu se déplacer, pour la période correspondant aux futurs Jeux paralympiques, dans les roulottes installées dans le secteur de Timing Flats de Creekside pour les essais sportifs (maintenant « épreuves »). En 2010, les prévisionnistes ont travaillé exclusivement depuis les roulottes de Timing Flats, particulièrement dans la roulotte du jury.
4.3.3.2 Centre des sports de glisse de Blackcomb
Avant l’achèvement des locaux du Centre des sports de glisse, les prévisionnistes travaillaient dans leurs locaux de la région de Whistler, à l’aide de la connexion Internet fournie dans le logement que nous avions loué ou la chambre d’hôtel. Une fois le Centre des sports de glisse construit, les prévisionnistes travaillaient depuis l’édifice de contrôle des pistes en 2009 et pendant les Jeux olympiques.
4.3.3.3 Callaghan – Ski de fond et biathlon
Avant l’achèvement des installations en 2008, les météorologues en stage travaillaient depuis leur chambre d’hôtel et se rendaient à la vallée Callaghan presque tous les jours pour observer les conditions locales et tenter de se connecter à Environnement Canada au moyen de cartes modem sans fil (ce qui ne s’est pas toujours soldé par un succès). Pour le début des stages en 2008, et plus tard, des locaux ont été mis à la disposition des prévisionnistes dans l’édifice de biathlon. Pendant la période des Jeux, les prévisionnistes travaillaient depuis des roulottes dans le secteur opérationnel de ski de fond et donnaient des séances d’information en personne dans la salle du jury du biathlon, au besoin.
4.3.3.4 Callaghan – Saut à ski
À compter de l’hiver 2007-2008, un espace de travail a été aménagé pour la météo dans la tour des sauts à ski, à côté des salles du jury et de Swiss Timing.
4.3.3.5 Cypress Mountain – Ski acrobatique
Les installations temporaires sur le site ont été utilisées chaque hiver, de 2006-2007 à 2008-2009, souvent dans l’édifice des juges des compétitions de ski acrobatique. Cypress Mountain a pleinement maintenu ses activités de villégiature privées et commerciales et a gardé le contrôle du site, et ce, jusqu’en janvier 2010; ainsi, l’établissement d’un espace météo plus ou moins permanent n’était pas possible avant. Pendant les Jeux, une salle météorologique a été mise en place dans le nouveau pavillon de ski, à côté des locaux du jury.
4.4 Ententes sur les mesures d’urgence relatives aux prévisions et aux données
Plusieurs niveaux de plans et de processus d’urgence ont été mis en place pour la période des Jeux; certains relevant de la technologie, d’autres faisant appel aux ressources humaines. La solution de rechange ultime pour les sites était la présence physique de prévisionnistes sur place, même si cette mesure d’urgence à court terme n’aurait été utilisée qu’en cas de panne complète de communication, situation peu probable, à l’un ou l’autre des sites de compétition. Étant donné le partage de modèles et de technologies de production de prévisions, les prévisions concernant les sites de compétition pouvaient être préparées depuis chacun des sites, et toutes les prévisions pour les sites pouvaient être préparées et diffusées avec succès aux clients, depuis le centre de prévision POD.
4.4.1 Fil de nouvelles pour les clients (Dorval)
Bell Canada était le fournisseur de télécommunication pour le COVAN et, par conséquent, toutes les données météorologiques circulaient entre les sites et vers Environnement Canada par l’entremise du réseau de Bell. Notre plan de mesures d’urgence dans l’éventualité d’une panne du réseau de Bell consistait à demander aux prévisionnistes des sites de se brancher sur un réseau privé virtuel d’Environnement Canada, soit au moyen d’un nœud à Vancouver, ou d’un nœud à Edmonton, en Alberta, en cas de panne de réseau simultanée chez Bell et Environnement Canada à Vancouver. Les données d’INFO 2010 ont été sauvegardées par une transmission au moyen de lignes distinctes, depuis le 401, rue Burrard (Environnement Canada, Vancouver) ou depuis Dorval (Québec) vers les stations pivots de réception des données primaires et secondaires d’Atos Origin au COVAN.
4.4.2 Opérations de prévisions publiques (Edmonton)
Les fichiers SCRIBE des prévisions météorologiques pour les sites de compétition ont été installés sur les postes de travail et serveurs opérationnels du Centre de prévision des intempéries des Prairies et de l’Alberta d’Environnement Canada, à Edmonton. Le bureau d’attache de deux membres de l’équipe de 2010 était le Centre de prévision des intempéries des Prairies et de l’Alberta; l’un de ces prévisionnistes devait travailler aux Jeux olympiques et l’autre, aux Jeux paralympiques. Par conséquent, dans l’éventualité d’une panne de télécommunication catastrophique en Colombie-Britannique, où le réseau de Bell pour les Jeux et le réseau distinct d’Environnement Canada cessaient de fonctionner, les prévisions pouvaient être produites par un prévisionniste d’expérience basé à Edmonton pendant une brève période, jusqu’à ce que l’un des réseaux (ou les deux) soit rétabli, ou que des renforts arrivent, depuis Vancouver.
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