Finalistes des événements marquants et faits marquants régionaux de 2002
Canada
Le Canada et le monde se réchauffent encore
Pour le Canada, ce fut la dixième année consécutive de températures supérieures à la normale, même si 1998 détient encore le record d'année la plus chaude de tous les temps. À l'échelle nationale, le printemps froid de 2002 a interrompu la chaîne de 19 saisons consécutives de températures inférieures à la normale, qui remontait à l'été 1997.
À l'échelle mondiale, 2002 a été la 24e année consécutive de températures supérieures à la normale et la seconde plus chaude au titre de records, repoussant l'année dernière à la troisième place. El Niño s'est développé dans l'océan Pacifique et, même si son intensité n'a été que modérée, ses effets ont été ressentis dans de nombreux pays. En 2002, chaque mois s'est classé parmi les cinq plus chauds de tous les temps pour le mois en question. Janvier et mars ont été les plus chauds jamais enregistrés. Décembre a été le 209e mois consécutif avec des températures supérieures à la normale à l'échelle mondiale. La dernière fois que les températures à la surface de la terre ont été plus fraîches que la moyenne à long terme a été en juillet 1985.
La moyenne de la température dans le monde a été de 14,64° C, soit 0,5° C de plus que la normale. Les températures ont augmenté au cours des 100 dernières années, et ce lent réchauffement s'est accéléré au cours du dernier quart de siècle. Les dix années les plus chaudes sont toutes postérieures à 1987. D'après l'Organisation météorologique mondiale, qui a son siège à Genève, la température moyenne de la terre a augmenté trois fois plus vite depuis 1976, par rapport aux 100 années antérieures. Maintenant, en ce qui concerne le XXIe siècle, les températures mondiales sont supérieures de 0,6° C à celles du début du XXe siècle. Même si une autre année chaude ne constitue pas en soi une preuve des effets de gaz à effet de serre, l'augmentation sans précédent de la température mondiale au cours du dernier quart de siècle ajoute au faisceau de preuves concordantes des effets de l'activité humaine sur le changement climatique.
Forêts en feu dans l'ouest des Prairies et du Québec
Les gestionnaires de la faune de l'Ouest s'attendaient à une saison beaucoup plus agitée, étant donné l'automne et l'hiver chauds et secs, suivis par une absence presque complète de pluie en avril et en mai. Pour la troisième année de suite, à cause de la sécheresse, l'Alberta a dû déclarer le début de la saison des incendies de forêt un mois plus tôt et a enregistré des superficies brûlées quatre fois supérieures à la normale. Le plus important incendie de la province fut celui de House près de Conklin. Il a brûlé hors de contrôle pendant trois semaines et sa fumée a été visible de Calgary qui se trouve pourtant loin au Sud. Au moment le plus intense, plus de 900 pompiers, 45 hélicoptères et huit bombardiers d'eau ont lutté pour circonscrire l'incendie. Celui-ci a été si intense qu'il a créé ses propres éclairs.
La foudre a frappé le Québec à répétition au cours de la première semaine de juillet, allumant plusieurs grands incendies de forêt. Au total, le Québec a signalé plus d'un million d'hectares de forêts brûlées, soit le tiers du total de la superficie incendiée au Canada. C'est à la mi-juillet que la lutte contre les incendies de forêt a été la plus intense alors que des éclairs ont allumé des incendies dans les forêts de l'Ontario, du Manitoba et de la Colombie-Britannique. Après la pluie tant attendue de la fin juillet, les incendies ont enfin régressé, jusqu'à permettre aux pompiers canadiens d'aller prêter main forte à leurs collègues de l'Orégon en août.
À la fin de la saison, le Canadian Interagency Forest Fire Centre (CIFFC) de Winnipeg a indiqué que 2002 avait été une année moyenne au Canada, aussi bien pour le nombre d'incendies que pour les superficies touchées. Au 1er décembre 2002, 7 832 incendies de forêt avaient brûlé 2 800 200 hectares alors que la moyenne sur dix ans est de 7 757 incendies dévastant 2 664 140 hectares. La dernière saison d'incendies de forêts importants, au Canada, remonte à 1998.
Qu'est-il advenu de l'automne?
On peut prétendre que le Canada n'a pas eu d'automne cette année, la saison pourtant la plus appréciée qui va du dernier sursaut de l'été à la première couche de neige qui reste au sol. Septembre a été plus chaud que juin, mais a pris fin brutalement quand le temps doux a viré au froid polaire. Cette année, l'été indien a duré quelques heures et non pas quelques jours. De nombreux jardiniers ont été surpris par les premiers gels et par une couche de neige. La douceur inhabituelle du début de la saison, suivie d'un refroidissement brutal, s'est traduite par une forte consommation d'énergie et par une faible accumulation des stocks de celle-ci dans certaines régions du sud du pays.
En septembre, octobre et novembre, la température moyenne au pays était de 0,8° C, ce qui en fait le 12e automne le plus chaud en 55 ans, grâce à un temps très doux dans le Nord et à des conditions très ensoleillées en Colombie-Britannique. Toutefois, dans les Prairies, la situation a été très différente. Winnipeg a connu son mois d'octobre le plus froid et le seul au cours duquel la température moyenne est restée inférieure à zéro. Un grand nombre d'agglomérations des Prairies ont vécu l'un de leurs trois mois d'octobre le plus froid de tous les temps et ce fut le cas de Brandon, de Régina et de Saskatoon.
Pour la seconde année consécutive, les couleurs de l'automne ont été décevantes dans le Canada central. Au cœur de la saison normale, seulement 10 % des arbres avaient changé de couleurs et même ceux-là avaient des couleurs beaucoup moins vives à cause de la sécheresse de l'été et des températures records de septembre. L'été qui a traîné en longueur, avec son absence de changement dramatique de température, n'a pas provoqué l'apparition des couleurs traditionnelles. Les feuilles sont au contraire restées vertes plus longtemps avant de prendre des tons jaunes et bruns relativement éteints ou simplement de se faner et de mourir.
Une année excellente pour les vins canadiens
Les producteurs de raisin de la vallée de l'Okanagan n'ont jamais vu d'aussi bonne année que celle-ci. En Ontario, les propriétaires de vignobles ont estimé que leur récolte avait été spectaculaire grâce au temps chaud et sec d'août et de septembre, qui a fait grimper la teneur en sucre d'un certain nombre de variétés de raisin.
Fait inhabituel, en 2002, il y a eu deux récoltes de raisin servant au vin de glace dans la région de Niagara. La chaleur du dernier hiver avait nui aux producteurs de vin de glace qui ont attendu trop longtemps que les températures baissent en-dessous de -8° Au milieu janvier, 95 % des grappes de raisin de l'année se trouvaient encore sur les vignes. Au début mars, on a procédé à une maigre récolte de grappes desséchées, la plus tardive jamais faite. Les fabricants de vin de glace ont fait état de rendements inférieurs de 35 à 50 % à la normale. Toutefois, à compter du 2 décembre, avec des conditions météorologiques idéales, y compris le temps le plus froid depuis deux ans, la seconde récolte de raisin pour vin de glace de l'année a débuté, et ce fut celle qui a débuté le plus tôt de tous les temps au cours de l'année.
Pluies records à Halifax
Les tempêtes se sont succédées à Halifax à la fin de l'automne, faisant du mois de novembre le plus humide jamais enregistré. Des précipitations de près de 280 mm ont touché l'aéroport international, alors que le niveau normal est de 154 mm. En novembre, les dépressions ont été fréquentes, se sont déplacées lentement et ont été plus accentuées que d'habitude. Au milieu du mois, une grosse tempête a traversé les Maritimes et est restée immobile au sud de Halifax, donnant des chutes de pluie record dans la région. L'aéroport a enregistré 120,3 mm de pluie. La tempête a inondé les rues et les sous-sols dans toute la province. Le 18 novembre, 70 mm de pluie additionnelle sont tombés sur Halifax, et par endroit sous forme de neige et de pluie verglaçante.
Canada Atlantique
Plusieurs avis de refroidissement éolien au Labrador
Le temps très froid enregistré au Labrador a amené à lancer plusieurs avertissements de facteur de refroidissement éolien intense au cours des jours les plus froids de l'hiver. Les 23 et 25 janvier, on a obtenu des facteurs de refroidissement éolien de -50° C sur la côte est du Labrador, avec des chiffres atteignant -55° C dans certaines parties de l'ouest du Labrador. Ce froid intense a obligé à fermer les écoles et à interrompre d'autres activités.
Chutes de neige intenses, blizzards et refroidissements rapides sur la région Atlantique
Même si le Canada Atlantique a connu son été le plus chaud depuis 1969 et le plus sec depuis 1989, quatre semaines en janvier et février ont accumulé les horreurs de l'hiver avec les blizzards, de fortes chutes de neige, des pluies intenses, des ventes de type ouragan et des tempêtes brutales.
- Un système dépressionnaire qui a pris rapidement de la force a frappé les quatre provinces de l'Atlantique les 13 et 14 janvier. Les vents violents ont levé des vagues de 18 mètres. Le Nouveau-Brunswick a reçu de 25 à 35 cm de neige et les rafales ont dépassé 100 km/h à beaucoup d'endroits, atteignant 165 km/h à Cheticamp, en Nouvelle-Écosse.
- Le 5 février, la vie s'est arrêtée à l'île du Cap-Breton quand une forte tempête hivernale a balayé la région. Celle-ci, avec des vents de 65 km/h a laissé 35 cm de neige sur son passage.
- Le 11 février, plus de 15 cm de neige sont tombés en trois heures sur l'île-du-Prince-Édouard. La température a chuté de 5° C à -15° C ce qui a justifié un avertissement de refroidissement rapide. Avec les vents forts et une visibilité zéro, la GRC a demandé à tous les véhicules d'arrêter de circuler, y compris aux engins de déneigement et aux camions épandeurs de sel, ce qui a eu essentiellement pour effet de paralyser Charlottetown. La circulation a été limitée sur le pont de la Confédération. Le temps a également contraint à fermer la levée de Canso et l'autoroute Transcanadienne de Amherst à Sackville, au Nouveau-Brunswick.
Forte tempête et petite tornade
Le 4 juillet, une petite tornade apparue près de Saint-Jacques, au Nouveau-Brunswick, a déraciné des centaines d'arbres et endommagé plusieurs bâtiments dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Les vents auraient atteint 180 km/h. Les arbres sont tombés sur les lignes électriques, privant 10 000 personnes de courant. Le cœur du système a touché Charlottetown avec 74 mm de pluie en moins de deux heures. Cette forte pluie a inondé les rues et les sous-sols, et mis hors service entre 60 et 100 transformateurs.
Électrocution de bétail
Les Maritimes ont connu l'un des pires étés au cours des dix dernières années en termes d'orages violents. Les dommages causés par ces orages les 4 et 23 juillet, ainsi que le 5 et le 18 août ont pris la forme de pannes de courant, d'arbres tombés et de rues et de sous-sols inondés. L'orage le plus néfaste a touché le centre du Nouveau-Brunswick le 23 juillet en causant des dommages considérables à la base des Forces canadiennes de Gagetown. Au début août, la foudre a frappé à répétition et pendant plusieurs jours la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard, provoquant de nombreuses pannes de courant et endommageant des arbres. Des pluies record ont atteint 29 mm à Halifax et 52 mm à Sydney. Le plus choquant a été le décès de plus de 70 têtes de bétail dans toutes les Maritimes, qui ont été électrocutées par les éclairs alors qu'elles cherchaient à s'abriter sous les arbres.
La tempête qui a provoqué le plus de pannes d'électricité depuis des années
Une tempête, qui a rappelé les mauvais souvenirs de janvier, a touché des régions des Maritimes à la fin de la première semaine de novembre. Les chutes de neige ont atteint jusqu'à 35 cm par endroit en Nouvelle‑Écosse. Des rafales de plus de 100 km/h ont été enregistrées de façon régulière pendant une période de 19 heures. Des vagues de huit à neuf mètres de haut ont touché les hautes terres du Cap-Breton et la côte du Golfe en Nouvelle-Écosse. Plus de 200 travailleurs de NS Power, avec l'aide de collègues de l'Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick, se sont battus contre la plus importante panne de courant depuis une décennie. Environ 100 000 clients, dont 60 000 rien que dans la région de Halifax (ou un ménage sur quatre) - ont été touchés par les pannes provoquées par les chutes de branches et d'arbres et par le poids de la neige sur les lignes d'alimentation. Le pont de la Confédération a été fermé par des vents de 123 km/h, avec des rafales poussant jusqu'à 155 km/h. Ce furent les vents les plus violents jamais mesurés et la première fois que le pont a été fermé à toute circulation. Le jour suivant, le cœur d'une forte tempête a traversé Terre-Neuve et fait éclater six pare-brise de voiture avec la combinaison de basses pressions et de vents forts.
Une autre tempête au début de l'hiver sur les Maritimes
Cette fois, ce fut le Nouveau-Brunswick qui a été paralysé par une tempête à la fin novembre. La région de Miramichi a reçu de 15 à 40 cm, en même temps que le grésil et des vents violents abattaient des lignes électriques. Dans le sud, les précipitations combinées de neige fondante et de fortes pluies ont drainé les feuilles mortes dans les égouts, qu'elles ont bouchés, ce qui a provoqué l'inondation des rues et des sous-sols.
Une tempête hivernale touche l'est de Terre-Neuve
Le 17 novembre, Terre-Neuve a été touché par une forte dépression hivernale qui s'est développée très rapidement. La tempête a frappé brutalement la région de St. John's et d'autres collectivités de la côte est, le centre de Terre-Neuve et la péninsule nord. À la différence de la plupart des tempêtes hivernales sur l'Atlantique, qui frappent et s'en vont, cette dépression est restée collée à l'est de la péninsule Avalon et a continué à toucher la côte est pendant 40 heures ou plus. Au-delà de 30 cm de neige, poussés par des rafales de 100 km/h, ont créé un blizzard avec une visibilité inférieure à 200 m. La tempête a contraint les bus à rester au garage, provoqué l'annulation de vols et la fermeture des écoles. -
Québec
À Montréal, une chute de neige printanière l'emporte sur celle de l'hiver
Au seuil du printemps, Montréal a enregistré sa plus forte chute de neige de l'année, avec 15 cm. La neige balayée par le vent a provoqué plusieurs accidents mineurs en ville, mais il n'y a pas eu de conséquences dramatiques. Plusieurs vols ont été retardés à l'aéroport de Dorval et, dans les Laurentides, la neige a provoqué deux accidents mortels avec des collisions frontales entre une ambulance et une mini‑fourgonnette.
Le brouillard et le soleil à l'origine d'un carambolage sur l'autoroute
La vitesse excessive et une combinaison de brouillard intense et de soleil aveuglant ont provoqué un carambolage mortel au petit matin du 26 septembre sur l'Autoroute 10 dans l'est de Montréal. Plus de 49 véhicules ont été impliqués dans cet accident, y compris plusieurs camions de transport.
L'ouragan Lili au Québec
Le 6 octobre, les équipes d'Hydro-Québec se sont battues pour réalimenter en électricité plus de 40 000 clients après que les vents violents de la queue de l'ouragan Lili aient provoqué des pannes de courant à Montréal, à Québec et au Saguenay. Des rafales atteignant 90 km/h ont fait chuter des arbres et tomber des branches sur les lignes électriques, provoquant des pannes dans toute la province.
Un novembre froid et enneigé
Malgré quelques journées douces au début du mois, novembre 2002 fut particulièrement froid au Québec avec des températures moyennes de un à deux degrés sous les normales. Plusieurs records minimums ont été battus et même des températures chutant sous les -20 °C ont été enregistrées en Abitibi. Le corridor allant du sud-ouest du Québec vers la Gaspésie a expérimenté des conditions hivernales précoces et enneigées avec des chutes de neige atteignant de deux à trois fois les valeurs normalement enregistrées pour le mois. Le grand responsable de cette situation : une dépression météorologique qui a longé la côte est des États-Unis entre le 17 et le 19 novembre dernier, laissant sur son passage des accumulations de 30 à 40 cm de neige. L'aéroport de Gaspé a même reçu près de 63 cm de neige en une seule journée.
Ontario
La première grosse tempête de l'hiver
Le 31 janvier, une tempête mortelle a touché le sud-ouest de l'Ontario avec un mélange de neige, de grésil, de pluie verglaçante et de pluie. Des vents forts avec des rafales atteignant 110 km/h et un refroidissement rapide ont transformé la région en patinoire. La Police provinciale de l'Ontario a fermé l'Autoroute 401 en direction est près de London après qu'un camion chargé de plus de 35 tonnes de pommes se soit renversé. Les vents violents ont abattu des lignes électriques et des arbres. Dans la région de Sudbury, la chute de neige a atteint 20 cm et la température a plongé à -20°. De nombreux vols vers les régions du Nord ont été cloués au sol ou retardés. Cinq décès dans la province ont été attribués directement à cette tempête.
Des vents débridés en hiver
Le 9 mars, une forte tempête a sévi pendant la fin de semaine avec des rafales à 138 km/h qui ont frappé le sud de l'Ontario. Le vent a arraché des pancartes de signalisation, cassé des branches d'arbre et provoqué des pannes de courant et des accidents. La température a chuté de 21° à -7° C en quelques heures. Des rafales de neige ont aggravé la situation, créant des voiles blancs. À Toronto, les débris jonchant certaines rues de la ville ont rendu la circulation difficile. En dehors de la ville, 100 000 maisons ont été privées de courant après que huit pylônes de ligne électrique se soient brisés. Les employés des services publics de Kingston ont déclaré qu'il s'agissait de la pire tempête de vent en une douzaine d'années. Dans la région de Waterloo, des voiles blancs aveuglants et des torrents de pluie ont provoqué des pannes de courant, déraciné plusieurs arbres, abîmé des maisons et déclenché de fausses alarmes.
Le mois le plus humide d'Ottawa
Juin a été le mois le plus humide à Ottawa, avec des précipitations de 224,9 mm de pluie, soit près de trois fois le total d'un mois normal. La montée du niveau de l'eau a amené les responsables de la ville à fermer des sections du canal Rideau pour des raisons de sécurité. À la suite d'une autre pluie torrentielle le 27 juin, les conducteurs ont été surpris de voir des bateaux les dépasser sur des rues de l'ouest de la ville alors que les pompiers se servaient de bateaux de sauvetage pour récupérer des automobilistes piégés dans leurs véhicules submergés.
Les pluies violentes des Prairies touchent le nord de l'Ontario
Les pluies ont aussi submergé le nord de l'Ontario entre Atikokan et Kenora au début juin. Environ 200 mm de pluie sont tombés en deux jours, provoquant du lessivage des sols et des glissements de terrain, et amenant la fermeture de plusieurs routes, grandes et petites. Dans la région de Lake of the Woods, le niveau d'eau était le plus bas depuis dix ans et les fortes pluies ont été bienvenues.
Avant-goût de l'hiver
Aux alentours du 17 novembre, une forte tempête de neige a touché la région sud du Canada central en laissant plus de 22 cm de neige, de pluie verglaçante, de pluie et de grésil. Les routes transformées en patinoire ont provoqué plus de 1 000 accidents de la circulation dans le sud de l'Ontario, ce qui a expliqué le délai de réponse quatre heures du centre de déclaration des accidents. À la suite d'un réchauffement soudain, les responsables ont lancé un avertissement d'inondation.
Les Prairies
Froid arctique record
Le 21 janvier, l'Ouest du pays a été brutalement frigorifié par une masse d'air arctique froid, la première vague de froid importante de l'hiver. À Key Lake, en Saskatchewan, la température a chuté à -52° C, lui valant le record de la température la plus froide au Canada en 2002. À Churchill, au Manitoba, le facteur de refroidissement éolien a atteint un niveau dangereux de -60° C.
Mauvais temps un 14 avril
Ce fut une journée de temps fou en Alberta avec une tempête de poussière qui aveuglait près de Medicine Hat, des feux de brousse poussés par le vent dans la région de Calgary, 30 cm de neige à Edmonton et des avalanches et des glissements de terrain mortels dans les Rocheuses. Tout le sud de la province a été touché par une alerte de vents violents avec des rafales atteignant 130 km/h. Près de Medicine Hat, le vent a soulevé la poussière du sol pour en faire des nuages de poussière aveuglants qui ont provoqué un carambolage de dix véhicules tuant quatre personnes et en blessant 16.
La dernière manifestation de l'hiver
Le 9 mai, un rappel brutal de l'hiver, avec des chutes de 10 à 20 cm de neige, a désarçonné même les résidents les plus endurcis de Winnipeg. La chute de neige, qui a presque atteint des records, a amené l'annulation de la plupart des parties communautaires de softball et de soccer et provoqué des sorties de route de véhicules en dehors des limites de la ville.
Autres tempêtes notables en été dans les Prairies
- 6 juin - De fortes averses de grêlons de la taille d'une pièce d'un dollar balaient tout le sud du Manitoba.
- 17 juillet - Grêlons de la taille d'une balle de base-ball près de Biggar, en Saskatchewan.
- 23 et 24 juin - 150 à 175 mm de pluie près de Arcola, en Saskatchewan.
- 29 juillet - 100 mm de pluie sur Edson, en Alberta, provoquant des dommages aux biens de 700 000 $.
- 29 juin - Beaucoup de dommages causés par le vent du fait des orages touchant la Saskatchewan et le Manitoba, qui ont jeté à terre des bâtiments agricoles.
Mais c'est une chaleur sèche!
À la fin juin, l'Alberta et la Saskatchewan se sont trouvées engluées dans des températures élevées record. À Edmonton, le thermomètre a atteint 34° C le 26 juin et 33° C le 27. La ville a décidé d'annuler le feu d'artifice de la Fête du Canada pour la première fois de l'histoire à cause de la sécheresse de la végétation dans les ravins et les boisées de l'agglomération. En juin, les pompiers ont dû faire face à plus de 350 incendies de brousse dans les limites de la ville.
En Saskatchewan, la température a atteint les 37° C, obligeant les responsables de la santé publique à lancer des avertissements en matière de santé pour prévenir les risques de crise cardiaque, d'oppression et d'épuisement par la chaleur.
Accident de la circulation imputable au brouillard
À la fin septembre, un accident spectaculaire s'est produit par un matin de brouillard dans le sud du Manitoba qui a impliqué deux semi-remorques, un camion de gravier et neuf voitures. Les véhicules franchissaient un mur de brouillard intense, pour arriver sur un enchevêtrement de ferraille qui a provoqué la mort d'un homme, en a blessé deux et provoqué la démolition de voitures sur 200 mètres de route. Les véhicules ont continué à s'empiler les uns sur les autres pendant 15 minutes. Un automobiliste a déclaré que le brouillard était si dense que cela revenait à conduire au milieu d'une balle de coton.
Sortie de route à Winnipeg
Quelques jours avant l'Halloween, de fortes pluies verglaçantes pendant une période prolongée ont recouvert les routes et les trottoirs de Winnipeg d'une traître couche de glace. Les personnes âgées ont été invitées à rester à l'intérieur. Les hôpitaux ont fait état d'un grand nombre de cas d'entorses, de foulures et de fractures. La période de givrage, qui dure habituellement de 15 à 20 minutes, a été beaucoup plus longue cette fois-ci puisqu'elle a duré entre trois et quatre heures. Si la ville de Winnipeg a reçu 5 cm de verglas, la partie nord de la ville en a eu jusqu'entre 12 et 15 cm.
Colombie-Britannique
Inondations à Hope
Au cours de la première semaine de janvier, des pluies torrentielles atteignant 150 mm en deux jours et la fonte des neiges avec des températures record ont provoqué l'inondation des rues de Hope, Chilliwack et Abbotsford. Dans le cas de Hope, ce fut une des pires inondations depuis des années. Les ruisseaux qui ont débordé ont fait rouler des blocs de granit et des billes de bois de la montagne jusque devant les portes des maisons. Les débris ont écrasé des voitures et enfoui des routes des alentours sous plus d'un mètre de roche.
Forte chute de neige en janvier
Le 27 janvier, de fortes chutes de neige ont recouvert les basses terres continentales de la Colombie-Britannique. Des parties de Vancouver ont reçu des chutes record de neige, atteignant de 25 à 30 cm. Les enfants étaient ravis et on a vu apparaître des traîneaux de fabrication artisanale faits à partir de vieux skis, de feuilles de contreplaqué et d'emballages de lait en plastique. Certains enfants ont retiré les roues de leurs planches à roulettes et dévalé les collines. La tempête a provoqué le retard de plusieurs vols à l'aéroport international de Vancouver. À Nanaimo, sur l'île de Vancouver, des chutes de neige de 30 à 40 cm avaient recouvert la région à midi et deux jeunes randonneurs pédestres sont morts d'hypothermie. À l'intérieur de la Colombie-Britannique, la neige a provoqué des avalanches qui ont bloqué des routes pendant 14 heures.
La mort blanche
A la fin janvier, trois skieurs expérimentés de l'arrière pays sont décédés dans une avalanche près du mont Carlyle, en Colombie-Britannique. L'avalanche a arraché des arbres comme s'il s'agissait de brindilles. Au milieu avril, à la suite d'un mois de mars très froid, plusieurs chutes de neige humide suivies de temps doux ont créé des accumulations de neige instables à l'origine de plusieurs glissements de terrain dans les montagnes rocheuses. Ceux-ci ont provoqué le décès d'un travailleur à l'entretien des routes, de deux néviplanchistes et d'un skieur de fond.
La dernière et la plus forte chute de neige!
Une tempête de neige a touché le littoral de la Colombie-Britannique le 18 mars. Ce fut la dernière et la plus importante pour la ville de Vancouver. On a enregistré des chutes de neige de 16 cm à Lynn Valley, de 26 cm à Chilliwack et de 14 cm à Nanaimo. Des chutes de neige importantes à la fin de l'hiver, de 5 cm ou plus, ne se sont produites que 16 fois au cours des 65 dernières années. Toutefois, toutes les chutes de neige antérieures s'étaient produites au plus tard à la mi-mars.
Record de froid le 19 mars
Dawson Creek, en Colombie-Britannique, a enregistré des températures de -37,3° C, soit la température la plus froide à cette date n'importe où dans la province de la Colombie-Britannique.
Le Nord
Vent violent à Whitehorse
Le 1er mai, pendant environ une heure, des vents violents atteignant 74 km/h ont frappé Whitehorse. Ceux-ci ont fait tomber des arbres sur les lignes électriques, coupant l'électricité dans plusieurs quartiers. Ces vents violents ont également arraché le toit de l'immeuble de l'Assemblée législative du Yukon, ce qui a provoqué des accumulations de débris de métal et de bois devant l'entrée principale du principal bâtiment administratif, forçant sa fermeture.
Un début de printemps froid
Yellowknife a connu son troisième mois de mai le plus froid en 60 ans, avec une température inférieure de presque cinq degrés à la normale. Du 1er au 4 mai, la ville a été touchée par une forte tempête de neige qui a laissé plus de 12 cm et a apporté des vents de 35 km/h qui ont bien réduit la visibilité.
Des écarts dans le Nord
Iqaluit a eu son troisième mois d'août le plus sec depuis 57 ans avec seulement 41 % des précipitations normales. Dans l'ouest, Inuvik a eu son quatrième mois d'août le plus humide en 45 ans. Les conditions ont été renversées dans une certaine mesure à l'automne quand Inuvik a enregistré sa seconde température la plus chaude, alors que Iqaluit a connu son automne le plus nuageux avec 122 heures de soleil contre un ensoleillement normal à cette époque de 193 heures. La confusion a régné dans le sud des Territoires du Nord-Ouest alors que l'été froid, et un mois d'octobre également froid et de bonne augure (au cours duquel des records vieux d'un siècle de basses températures ont été éclipsés à Hay River) a été suivi par des températures plus chaudes en novembre.
La saison des incendies la plus tranquille jamais connue
Avec de fortes précipitations sous forme de pluie, des températures froides et une absence d'éclairs (en baisse de 25 % par rapport à la normale), les Territoires du Nord-Ouest ont enregistré leur plus faible nombre d'incendies de forêt de l'histoire.
La glace marine de l'Arctique continue à fondre
La glace marine permanente de l'Arctique a continué à fondre cette année. Elle fond tous les étés et c'est en septembre que sa superficie est la plus faible. Dans l'ensemble de l'océan Arctique, la couverture de glace marine, en septembre 2002, était plus faible qu'au cours de toutes les années antérieures au cours desquelles on a procédé à des observations par satellite, soit depuis 1978. Au cours de ces 25 dernières années, la glace de l'Arctique a varié parfois d'année en année, mais les scientifiques ont constaté une diminution d'ensemble de la superficie des glaces marines permanentes. Dans les eaux de l'Arctique canadien, même si la couverture de glace marine a été sensiblement la même cette année que l'an dernier, les scientifiques ont constaté la même tendance à long terme au rétrécissement de la couverture de glace.
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