Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2012 : évènement dix

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Table des matières

10. Inondations historiques résultant d’embâcles sur la rivière Saint-Jean

Carte du Canada avec les régions affectées rehaussées.

Durant les premiers jours du printemps, il a fallu procéder à l'évacuationobligatoire de 500 résidants de Perth-Andover et de la Première Nation de Tobique lorsque la rivière Saint-Jean et plusieurs de ses affluents ont inondé les routes et les champs environnants. Étant donné que des bâtiments du gouvernement, l'hôpital de la région, deux écoles, un hôtel de ville et une caserne de pompier ont subi des dommages dont le coût dépasse 25 millions de dollars, les représentants officiels ont déclaré l’état d'urgence local. Deux jours plus tard, les eaux de crue ont reculé dans la rue principale du village, laissant derrière elles des morceaux de glace de la taille d'un camion. Certains se trouvaient dans des arbres, comme pour rappeler combien l'eau était montée haut. Les propriétaires et les petites entreprises touchés ont dû nettoyer la boue et tout remettre en ordre, une opération rendue difficile par les températures anormalement basses pour la saison qui ont entraîné une autre catastrophe : le gel des conduites d'eau dans les bâtiments privés de chauffage.

Image d'embâcles dans la rivière Saint-Jean.

Perth-Andover a fait face à cinq inondations d'envergure en 25 ans. Cette fois-ci, le niveau des eaux a dépassé d'au moins un mètre le niveau des inondations précédentes en raison d'un mois de mars d'une chaleur sans précédent. Les températures supérieures à la normale ont provoqué un dégel printanier précoce et la fonte rapide des neiges dans les tronçons supérieurs de la rivière Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, au Québec et dans le Maine. Quelques jours à peine avant l'inondation, la ville de Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick, avait enregistré des températures record supérieures à 20 °C pendant trois jours. Ces températures ont fait fondre très rapidement la neige accumulée pendant l'hiver, qui est passée de 60 à 7 cm de profondeur en moins d'une semaine. Lorsque les températures ont grimpé 15 °C au-dessus des normales saisonnières et que la neige fondait jour et nuit, les résidants, nerveux, ont regardé la crue printanière arriver à toute allure. Elle s'est notamment manifestée par un premier embâcle qui a commencé à se former à environ un kilomètre au nord-ouest de Perth-Andover, au confluent des rivières Saint-Jean, Aroostook et Tobique les 20 et 21 mars. Néanmoins, l'inondation aurait pu être plus grave si l'accumulation saisonnière de neige en amont avait été plus importante, si le sol avait été gelé plus profondément, ce qui aurait permis à moins d'eau de s'infiltrer au lieu d'inonder la surface; ou si le printemps avait été particulièrement pluvieux.

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