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Les données sur le niveau de traitement reçu par l’effluent d’eaux usées sont recueillies pour la population reliée à un réseau d’égout domestique dans les municipalités canadiennes. En 2009, 1 523 municipalités, représentant 28,1 millions de Canadiens, ont présenté des renseignements sur le nombre de personnes dans leur juridiction qui étaient reliées à un réseau d’égout domestique ou qui utilisaient des systèmes septiques privés ou un réseau de transport des eaux usées. Parmi cette population, une grande majorité (87,1 %) est desservie par un réseau d’égout; 12,4 % des habitants utilisent des systèmes septiques privés et 0,5 % d’entre eux sont desservis par un réseau de transport des eaux usées.
Puisque l’Enquête sur l’eau potable et les eaux usées de 2009 n’a étudié qu’un échantillon de municipalités ayant une population inférieure à 1 000 habitants, et étant donné que beaucoup de petites municipalités n’ont pas de réseau d’égout du tout, il est probable que le pourcentage total des Canadiens utilisant des systèmes septiques privés et un réseau de transport des eaux usées soit quelque peu supérieur à ce qui est déclaré dans la présente.
Parmi la population reliée aux réseaux d’égout domestique, 78,7 % bénéficiait d’un traitement des effluents d’eaux usées à un niveau secondaire ou plus élevé. Seulement 3,2 % ne recevait pas de traitement ou uniquement un traitement préliminaire (dégrillage, dessablage) de leurs eaux usées. En revanche, 18,1 % recevait un traitement primaire, 6,8 % bénéficiait d’un traitement secondaire dans les étangs de stabilisation des eaux usées (étangs d’épuration), 54,5 % recevait un traitement mécanique secondaire et 17,4 % recevait un traitement tertiaire.
Les résultats de 2009 n’indiquent aucun changement important depuis le cycle d’enquête de 2006. Les données de 2006 indiquaient que 30,8 % de la population recevait un traitement tertiaire ou complémentaire et que seulement 42,4 % bénéficiait d’un traitement mécanique secondaire; toutefois, ces grandes différences comparées aux résultats de 2009 sont dues à un changement dans la manière de recueillir et de classer les données plutôt qu’à un changement réel dans les niveaux de traitement. En 2006, tous les niveaux de traitement impliquant une ou plusieurs techniques de traitement « complémentaire » (voir le glossaire pour obtenir plus de détails) ont été classés sous « complémentaire/tertiaire », tandis que dans l’enquête de 2009, les répondants devaient choisir entre cinq catégories seulement : aucun/préliminaire, primaire, secondaire – étang de stabilisation des eaux usées, mécanique secondaire ou tertiaire. Ainsi, la catégorie « tertiaire » dans l’enquête de 2009 comprend seulement un traitement des eaux usées de niveau tertiaire.
Les plus petites municipalités sont plus susceptibles d’avoir un pourcentage plus élevé de leur population qui ne bénéficie pas d’un traitement des eaux usées ou d’un traitement préliminaire seulement. Ces deux catégories représentent plus de 9 % de la population dans les collectivités de 1 000 à 2 000 personnes et environ 16 % de la population dans les collectivités de moins de 1 000 personnes. De même, ces petites collectivités présentent le plus petit pourcentage de population desservie par un traitement de niveau tertiaire.
Toutefois, même dans les petites municipalités, la majorité de la population est desservie par un traitement de niveau secondaire. Dans les collectivités de moins de 5 000 personnes, un traitement secondaire est le plus souvent assuré par des étangs de stabilisation des eaux usées, alors que dans les collectivités de plus de 5 000 personnes, le traitement mécanique secondaire est plus courant.
Le pourcentage de la population desservie par chaque niveau de traitement varie grandement entre les provinces. Terre-Neuve-et-Labrador et les trois territoires ont de grandes proportions de population qui ne bénéficient pas d’un traitement des eaux usées ou qui reçoivent seulement un traitement préliminaire. Le traitement primaire est le traitement dominant à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse, au Québec et, dans une moindre mesure, au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique. Les populations de l’Ontario et du Manitoba sont presque entièrement desservies par un traitement mécanique secondaire, tandis que 78 % de la population de l’Alberta bénéficie d’un traitement des eaux usées de niveau tertiaire.