Éthylène glycol : contenu final, chapitre 1


1. Introduction

L'éthylène glycol s'est ajouté à la liste des substances d'intérêt prioritaire (LSIP) en 1995 en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (LCPE) en vue d'évaluer les risques potentiels auxquels l'exposition à cette substance présente dans l'environnement et les produits de consommation posait pour la santé environnementale et la santé humaine.

En décembre 2000, l'évaluation de l'éthylène glycol comme composé à figurer dans la LSIP a été officiellement suspendue en raison des incertitudes liées aux données relatives à l'exposition et aux effets sur les humains.  Au même moment, un rapport sur l’état de la science (RS) portant sur l’éthylène glycol était publié (Environnement Canada et Santé Canada, 2000). On y présentait un examen exhaustif des renseignements disponibles sur la toxicité et l’exposition ayant trait à la santé humaine et à l’environnement. De nombreuses incertitudes ont ressorti du Rapport sur l’état des connaissances scientifiques en raison desquelles Santé Canada n'a pu déterminer si l'éthylène glycol était effectivement ou potentiellement toxique pour la population générale au Canada. Le rapport soulignait que l’achèvement de l’évaluation des effets sur la santé humaine exigeait des renseignements sur les concentrations d’éthylène glycol dans les produits de consommation au Canada, sur les doses-réponses des effets rénaux de l’éthylène glycol déterminées par une étude d’exposition chronique chez des animaux et sur l’absorption de l’éthylène glycol par les personnes vivant à proximité de sources industrielles ponctuelles. Le rapport concluait qu’il était peu probable que l’exposition à l’éthylène glycol au Canada donne lieu à des effets nuisibles pour l’environnement.

De plus, ce rapport a conclu qu'il était peu probable que l'exposition à l'éthylène glycol ait des effets néfastes sur l'environnement au Canada. Or, il est possible qu'il y ait eu des effets liés à l'épuisement de l'oxygène dissous (O.D.) issus de la biodégradation de l'éthylène glycol dans les eaux réceptrices à proximité de certains aéroports canadiens durant une très faible période quand il a atteint sa charge maximale. Il a donc été recommandé que l’on continue de resserrer les mesures de réduction des rejets d’éthylène glycol pendant les opérations de dégivrage et d’antigivrage des aéronefs afin de diminuer encore plus le nombre d’événements pendant lesquels les concentrations de cette substance dans les eaux de ruissellement excèdent la valeur de la recommandation de 100 mg de glycol total par litre formulée conformément à la partie 4 de la LCPE.

Les sept années suivantes ont permis de déterminer et d'obtenir les données essentielles nécessaires pour mener à terme l'évaluation des composés de la LSIP sur la santé humaine, laquelle est jointe au présent rapport.

La présente évaluation a été préparée par le personnel du Programme des substances existantes de Santé Canada et d’Environnement Canada et intègre les résultats d’autres programmes exécutés par ces ministères. Les parties de la présente évaluation préalable qui portent sur l'écologie et la santé humaine ont fait l'objet d'une étude consignée par des pairs ou d'une consultation de ces derniers. Des commentaires sur les parties techniques concernant la santé humaine ont été coordonnés par la Toxicology Excellence in Risk Assessment (TERA) en 2007 et en 2009. Douglas C. Wolf, Ph.D., chercheur à l'Environmental Protection Agency des États-Unis, a donné ses conseils d'expert sur le choix des paramètres des principales études de toxicité des aliments. Mike Walker, de Santé Canada, a fourni une expertise biostatistique. De plus, une version provisoire de la présente évaluation a fait l'objet d’une période de commentaires du public de 60 jours. Bien que les commentaires externes aient été pris en considération, Santé Canada et Environnement Canada assument la responsabilité du contenu final et des résultats de l'évaluation des risques.

 

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