Plan sur les changements climatiques pour la Loi de mise en œuvre du Protocole de Kyoto - 2007

| TdesM | Précédent | Suivant |

Renforcement du cadre d'action mondial

Les changements climatiques représentent un problème global qui demande une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre à travers le monde. Cependant, les pays signataires du Protocole de Kyoto sont seulement responsables d'un quart des émissions mondiales. Il est également important de souligner que les émissions de gaz à effet de serre globales seront au moins 30 % supérieures en 2012 à celles de 1997, année de la signature du Protocole de Kyoto.

Si l'on veut atteindre une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale, il est évident que la participation de tous les principaux émetteurs est nécessaire à cet effort global. Quinze pays à travers le monde, dont la moitié sont toujours en développement, représentent à eux seuls 80 % des émissions totales. Les États-Unis et l'Australie, qui n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto, et des pays en développement clés, tels que la Chine ou l'Inde, qui n'ont pas de cible à atteindre dans le cadre du Protocole de Kyoto, représentent environ les deux tiers des émissions globales.

Dans le cadre de cet effort global, les pays doivent faire tout leur possible pour atteindre une réduction réelle et quantifiable de leurs émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, il est important que les cibles réglementaires soient placées à un niveau suffisamment contraignant et qu'elles soient atteintes. Cela peut être accompli en utilisant soit des plafonds absolus, soit des cibles relatives à l'amélioration de l'intensité, qui peuvent, avec le temps produire des réductions absolues et être transformées en plafonds fixes au moment propice.

La lutte contre les changements climatiques à l'échelle planétaire nécessitera des efforts pour de nombreuses années. L'importance et le rythme des réductions des émissions globales d'ici 2050 voire au-delà, l'utilisation des technologies scientifiques les plus avancées et la compréhension de l'influence des changements climatiques sont les facteurs clés de l'effort global de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Réduire les émissions globales à long terme demandera une transformation significative du capital des entreprises productrices et consommatrices d'énergie ainsi que des ménages à travers le monde. Les pays et les industries auront probablement besoin d'utiliser une approche axée sur le marché qui comprendra l'élaboration et le déploiement de nouvelles technologies, ainsi que l'échange de droits d'émission. Ces mécanismes de marché devront sans doute devenir plus matures et robustes pour permettre d'envoyer un signal de prix pour le carbone de façon transparente et comparable.

Le gouvernement du Canada croit que de nombreux éléments de son Plan permettront au Canada de se positionner en vue d'adopter certaines de ces étapes et, de cette façon, d'agir en tant que leader à l'échelle mondiale pour le développement d'un cadre international post-Kyoto pour faire face, à long terme, aux changements climatiques sur la planète.

Les actes du Canada concernant la lutte globale contre les changements climatiques sont guidés par son travail effectué dans le cadre d'accords et de partenariats internationaux clés.

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

Les discussions dans le cadre de la CCNUCC sont de plus en plus orientées sur les changements climatiques ultérieurs à 2012. L'objectif principal du prochain Événement de haut niveau des Nations Unies sur les changements climatiques, qui aura lieu à New York en septembre, et de la Conférence ministérielle des Parties (CdP 13) à la CCNUCC, qui se tiendra en Indonésie en décembre 2007, sera la mise en place d'un vaste cadre d'ensemble qui regroupera tous les principaux pays émetteurs.

G8

Dans cette optique, le G8 s'est engagé à faire preuve d'un grand leadership et à mettre en œuvre des approches associant la sauvegarde efficace du climat et la sécurité énergétique. Au sommet du G8 en juin 2007 à Heiligendamm, en Allemagne, auquel étaient présents des dirigeants du Brésil, de la Chine, de l'Inde, du Mexique et de l'Afrique du Sud, le Canada y a joué un rôle important. Le rapport des discussions sur les changements climatiques fait par la présidence note que :

Collaboration nord-américaine

Le Canada, le Mexique et les États-Unis représentent près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle du globe. La collaboration continentale pourrait jouer un rôle important dans le développement d'un cadre international post-Kyoto.

Le Canada examine avec des partenaires américains la possibilité d'associer son propre système d'échange des droits d'émission à des systèmes réglementaires d'échange des droits d'émission à l'échelle des régions et des États, ainsi qu'à tout système pouvant être établi à l'échelle fédérale. Le Canada étudiera également la possibilité d'une collaboration avec le Mexique quant à l'échange de droits d'émission.

Le Canada partage son expérience considérable et sa compétence dans l'industrie pétrolière et gazière par le biais du Partenariat Methane to markets, dirigé par les États-Unis, du Carbon Sequestration Leadership Forum et du Partenariat international pour l'économie de l'hydrogène.

Collaboration économique Asie-Pacifique

Les économies de l'APEC sont responsables de 60 % de la demande mondiale en énergie et comprennent les quatre plus gros consommateurs d'énergie mondiaux, ainsi qu'un grand nombre des émetteurs principaux. Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, un certain nombre d'économies de l'APEC prennent part à un éventail d'initiatives conjointes dans des domaines tels que la technologie du charbon propre, l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique.

Partenariat Asie-Pacifique

Le partenariat Asie-Pacifique (AP6), qui comprend les États-Unis, l'Australie, la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud, réunit des pays qui représentent environ 45 % de la population mondiale, 49 % du PIB et 50 % des émissions mondiales de CO2. À travers son engagement dans l'élaboration et le déploiement de technologies propres, l'AP6 offre au Canada une occasion importante de coopérer avec des pays émetteurs développés et en voie de développement clés, de même qu'avec le secteur privé pour soutenir le développement et la mise en œuvre de solutions technologiques qui s'avéreront décisives dans toute approche future quant aux changements climatiques. L'AP6 pourrait offrir au Canada une tribune pour poursuivre ses objectifs visant une réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à des solutions technologiques.

| TdesM | Précédent | Suivant |