Notification transfrontalière : Project Eider Rock

(1) Nom et adresse du promoteur :
Projet Eider Rock
a/s Irving Oil Limited

59, King Square North
Saint John, Nouveau-Brunswick, Canada
E2L 1E6
Téléphone : 1 888-525-1777
Télécopieur : 1 506-202-6334
eiderrock@irvingoil.com

(2) Contact pour renseignements techniques :
Personne-ressource : M. Warren Long, P.Eng.
Directeur, Bureau de gestion du programme
Téléphone : 506-202-4069
Télécopieur : 506-202-7193
Courriel : warren.long@irvingoil.com

3) Brève description du projet proposé (principaux produits, procédés, capacité, etc) :
Le projet consiste en la construction d’une nouvelle raffinerie de pétrole, d’un terminal et de l’infrastructure terrestre et marine nécessaire, à Saint John, au Nouveau-Brunswick. La nouvelle raffinerie serait en mesure de transformer jusqu’à 48 000 mètres cubes par jour (300 000 barils par jour) de pétrole brut et serait conçue pour produire divers produits pétroliers dont du carburant diesel, de l’essence, du coke de pétrole et d’autres produits de pétrole pour le carburant de transport, le chauffage domestique et les marchés de l’énergie industrielle en Amérique du Nord et ailleurs. Le promoteur prévoit raffiner du pétrole brut corrosif lourd.

(4) Emplacement de la centrale projetée, latitude et longitude, municipalité/ville, comté et province de la centrale projetée :
Saint John, Nouveau-Brunswick, Canada
Latitude : 45° 19' N
Longitude : 65° 53' O

(5) Distance jusqu’ à la frontière Canada-É-.U. :
Environ 98 kilomètres (60 milles)

(6) Quantités annuelles estimées des polluants suivants rejetés dans l’atmosphère (tonnes par an) :
Un sommaire des émissions annuelles totales prévues pour l’étape d’exploitation du projet est fourni ci-dessous pour les contaminants préoccupants retenus. Les totaux annuels comprennent des émissions provenant de sources fugitives et ponctuelles, s’il y a lieu.

Dioxyde de soufre :
2 340 tonnes/année
Oxydes d’azote :
 3 250 tonnes/année
Monoxyde de carbone :
3 650 tonnes/année
Sulfure d'hydrogène :
36 tonnes/année
Matières particulaires totales :
654 tonnes/année
MP10 : 
363 tonnes/année
MP2,5 :
307 tonnes/année
Ammoniac :
100 tonnes/année   
Total des COV :
854 tonnes/année

Des détails additionnels sur les émissions de ces contaminants et d’autres contaminants atmosphériques potentiels sont fournis dans le rapport.

(7) Liste des procédés de combustion :
Le promoteur s’est engagé à brûler du gaz naturel et du gaz combustible de raffinerie plutôt que du mazout lourd durant le processus de raffinage. Les détails disponibles sur l’équipement de combustion des diverses unités de combustion sont fournis ci-dessous.

  • Raffinerie - Valorisateur de pétrole lourd; 3 chaudières; 186 000 kW capacité totale d'apport de chaleur; 416 000 m3/d utilisation maximale de combustible
  • Raffinerie - Dispositif de reformage catalytique en continu; 1 chaudière; 312 600 kW capacité totale d'apport de chaleur; 700 000 m3/d utilisation maximale de combustible
  • Raffinerie - Unité d’hydrotraitement de pétrole léger; 1 chaudière; 33 400 kW capacité totale d'apport de chaleur; 74 000 m3/d utilisation maximale de combustible
  • Raffinerie - Unité d’hydrotraitement de pétrole moyen; 1 chaudière; 43 400 kW capacité totale d'apport de chaleur; 97 200 m3/d utilisation maximale de combustible
  • Raffinerie - Usine à hydrogène; 1 chaudière; 32 400 kW capacité totale d'apport de chaleur; 725 800 m3/d utilisation maximale de combustible

De plus, Irving Oil prévoit construire et exploiter une centrale de cogénération sur place qui produira jusqu’à 172 MW d’électricité et de vapeur pour la raffinerie. Cette centrale comportera une ou deux turbines à gaz de combustion alimentées au gaz naturel ou au gaz de combustible de raffinerie.

Pour compléter la vapeur produite par la centrale de cogénération, on prévoit construire une centrale à vapeur constituée de deux chaudières à vapeur conventionnelles de 144 000 kg/h, également alimentées au gaz naturel ou au gaz de combustible de raffinerie.

Le gaz de pétrole liquéfié (GPL) pourrait aussi être utilisé à la centrale de cogénération ou à la centrale à vapeur lorsque les combustibles préférés susmentionnés ne sont pas disponibles.

(8) Description de l’équipement de contrôle des émissions :
Irving Oil s’est engagé à concevoir le projet à l’aide de la meilleure technologie éprouvée qui est disponible et exploitable afin de réduire au minimum les émissions de contaminants atmosphériques et de gaz à effet de serre.

Des systèmes de récupération de la vapeur seront utilisés pour réduire les pertes de vapeur durant l’entreposage, le transport ou le transfert.

Deux unités de récupération du soufre et deux unités de traitement des gaz résiduaires permettront de récupérer jusqu’à 99,8 % du soufre à partir du processus de raffinage et de produire du soufre élémentaire liquide, pour l’envoi sur les marchés. Cela devrait réduire considérablement les émissions de dioxyde de soufre et de sulfure d’hydrogène provenant de la raffinerie.

Les turbines à gaz de la centrale de cogénération seront dotées de brûleurs à faibles émissions de NOx qui pourront limiter le taux d’émissions de NOx à 40-50 ppmv. Les brûleurs conventionnels de la centrale à vapeur seront aussi équipés de brûleurs à faibles émissions de NOx ayant un taux d’émission maximal de 250 ppmv.

Des systèmes de surveillance en continu des émissions (SSCE) pourraient être installés sur les principales sources de combustion dans la raffinerie afin de mesurer l’efficacité du processus et d’assurer la conformité aux limites d’émissions imposées par les lois sur l’environnement.

Un réseau de surveillance de la qualité de l’air ambiant pourrait également être créé pour mesurer les concentrations au sol de contaminants dans la zone entourant la raffinerie.

(9) Description des effets potentiels transfrontaliers sur la qualité de l’air :
Le domaine de la modélisation à l’échelle régionale utilisé pour la modélisation de la dispersion couvrait une superficie de 70 km est-ouest par 45 km nord-sud (44 milles X 28 milles) centrée sur le lieu du projet. À l’extérieur de cette zone, les concentrations de contaminants au sol prévues par le modèle de dispersion ne devraient pas être différentes des concentrations de fond. Dans le cadre de références final du projet, le promoteur a déclaré que, pour déterminer le potentiel des effets environnementaux hors frontière sur la qualité de l’air, plusieurs passages de modèles seraient effectués avec un domaine de modélisation étendu afin de déterminer les concentrations au sol prévues des principaux contaminants atmosphériques dans les régions transfrontalières, y compris celle du Maine aux États-Unis.

Les concentrations prévues maximales au sol ont été comparées aux critères de la réglementation aux endroits transfrontaliers choisis, dont l’endroit le plus proche du projet, dans le Maine. D’après les résultats de la modélisation, les concentrations prévues à la frontière américaine du Maine étaient toutes inférieures à 1 % des objectifs, des instructions et des normes. En conséquence, la contribution prévue du projet aux effets environnementaux hors frontière sur la qualité de l’air dans la région de la frontière américaine ne devrait pas être importante.

La modélisation de la dispersion a été effectuée à l’aide du système de modélisation CALPUFF ainsi que du modèle AERMOD, au besoin.

(10) Détails du processus d'évaluation environnementale : 
Initialement, le projet a été inscrit auprès de la province du Nouveau-Brunswick et du gouvernement fédéral le 25 janvier 2007. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a exigé que la totalité du projet fasse l’objet d’une évaluation environnementale, alors que le gouvernement fédéral a exigé une évaluation au terminal. L’évaluation du Nouveau-Brunswick couvre les émissions totales dans l’atmosphère provenant de l’ensemble du projet et est la plus pertinente à utiliser dans l’évaluation des effets potentiels sur l’air transfrontalier. En juin 2007, le Nouveau Brunswick a publié ses instructions sur l’étude d’impact sur l’environnement[1], qui comprenaient l’exigence que le promoteur évalue les effets potentiels sur l’air transfrontalier. Le rapport final sur l’étude d’impact a été rendu public en août 2009 et la partie publique du processus d’évaluation a débuté. Voici les détails :

Les documents sur le processus d’évaluation environnementale provinciale doivent être reçus au plus tard le 4 décembre 2009, à l’adresse suivante :
Ministère de l'Environnement
Initiatives en matière d'environnement et d'administration locale
C.P. 6000 (20, rue McGloin), Fredericton, N.-B. E3B 5H1
Tél. : 506-453-3700, télécopieur : 506-453-3676
courriel :EIA-EIE@gnb.ca

La province tiendra également une assemblée publique. Toute personne qui souhaite y faire une présentation doit communiquer avec le ministère de l’Environnement au 506-453-3700 (frais virés). Il sera également possible de faire des commentaires généraux à l’assemblée. Voici les détails :
Le 18 novembre 2009 à partir de 19 h.
À l’auditorium Simonds Lions (à côté de la Loch Lomond Villa)
185, route Loch Lomond, Saint John, N.-B.

Le ministère de l’Environnement du Nouveau-Brunswick (ENNB) a produit un sommaire du rapport de l’étude d'impact environnemental du projet Eider Rock afin d’aider le public à prendre connaissance des résultats des évaluations décrits dans le rapport, des principaux enjeux qui ont été déterminés et des conclusions tirées par le groupe d’étude.

Le sommaire de l’ENNB, qui fait 208 pages, et le rapport complet sur l’étude d'impact environnemental rédigé par Jacques Whitford Stantec, peuvent maintenait être consultés sur Internet et téléchargés, aux adresses suivantes :

Sommaire de l’étude d'impact environnemental du projet Eider Rock - http://www.gnb.ca/0009/0377/0002/0005-f.asp

Rapport  de l’étude d'impact environnemental du projet Eider Rock -www.irvingoil.com/company/erock.asp

REMARQUE :

Le vendredi 24 juillet 2009, Irving Oil et BP ont annoncé leur décision que le projet Eider Rock ne serait pas mis en œuvre pour l’instant en raison de la situation de l’industrie et de l’économie mondiale. Toutefois, comme beaucoup de travail a été réalisé sur l’évaluation environnementale du projet, le promoteur a l’intention de continuer le processus d’émission de permis afin de préserver les options du projet si les conditions du marché s’améliorent.

[1] Accessible à : http://www.gnb.ca/0009/0377/0002/0029-f.pdf

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